Une intégration réussie, de la Pologne…à l’Argence

Kasia – 51 ans

De la Pologne à Argences-en-Aubrac

Kasia 51 ans de la Pologne à l'Argence Vivre & Travailler en Aubrac Carladez Viadène

Du sud de la Pologne à l’Argence, voilà le pas qu’a franchi Kasia (prononcez Kashia), avec ses deux enfants, Oliwia et Maciej, en 2009 !

Elle vient rejoindre son mari, qui est, lui, arrivé en 2005 à Sainte-Geneviève-sur-Argence pour intégrer le personnel des ateliers d’abattage (ancien groupe Arcadie). « Au début, je venais avec les enfants en vacances pendant 2 mois, quand l’école était fermée », se souvient Kasia, qui travaille alors dans son pays auprès d’enfants de maternelles, elle qui est titulaire d’un master en pédagogie.

Jusqu’à ce jour de 2009 où elle décide de venir s’installer durablement en Argence, à près de 2000 kilomètres de la Pologne, avec son mari et ses enfants alors âgés de 6 ans et de 12 ans. « Notre vie de famille était difficile, nous souhaitions nous retrouver », se souvient-elle.

Une page se tourne. Embauchée à son tour « aux abattoirs », Kasia y travaille pendant près de 10 ans, aidée par un entourage de polonais ou hongrois ayant fait le même choix de vie.
Après la fermeture de l’abattoir, le coup est dur. Son mari repart vivre en Pologne.

Divorcée, elle décide de rester pour élever ses enfants, qui ne se voient pas rentrer. « C’était impensable de ne pas travailler. Je ne pouvais pas rester sans rien faire », raconte-t-elle. Elle devient employée de ménage dans divers locaux de la commune. Depuis avril 2022, elle occupe un poste d’agent social au sein de la micro-crèche de l’Argence.

Aujourd’hui, les enfants ont bien grandi. Sa fille de 19 ans est scolarisée au sein de l’Institut Médico-éducatif (IME) à Rodez et va bientôt travailler. Son fils, âgé de 26 ans, travaille chez EDF et intégrera l’Université de Toulouse en septembre 2022.

Depuis son arrivée, Kasia a pu énormément compter sur le soutien infaillible de Danielle et de Jean-François, polonais d’origine, qui l’ont accompagnée dans la moindre difficulté administrative ou d’un autre ordre. L’école et les soins médicaux ont aussi énormément joué dans l’intégration au village et aux habitants.

Toujours souriante et positive, Kasia fait tout pour se sentir bien dans ce territoire, qu’elle adore pour son calme et ses paysages et qu’elle visite…en vélo ou en voiture avec son fils.

Elle vit dans une maison et apprécie son jardin. Et les perspectives sont optimistes : grâce aux partenariats de la commune, Kasia dispose de cours de français, chaque semaine, et participe à une formation au permis de conduire, avec l’association Trait d’Union.