« Aimer la ville et vivre à la campagne, c’est compatible ! »

Céline – 50 ans

De Strasbourg à Florentin-la-Capelle

Céline 50 ans une citadine en milieu rural Vivre & Travailler en Aubrac Carladez Viadène

Native de Strasbourg, Céline y a grandi, s’y est formée, y a vécu, y a eu deux filles, y a travaillé. La ville est dans son « ADN ». Sage-femme de profession pendant plus de 25 ans, à Strasbourg, elle se rend à l’hôpital en vélo. En ville, le deux-roues est d’ailleurs son unique moyen de locomotion. Elle aime improviser des sorties avec des amis ou profiter du cinéma, du théâtre, de l’opéra… Une vie citadine par excellence qu’elle adore. Quelques week-ends, elle apprécie aussi ses pauses « rando » à la campagne.

Oui mais voilà. À un moment donné, pour Céline, la balance a fini par pencher un peu trop du côté des inconvénients. « Ça a été un ensemble de choses…, raconte Céline. La crise de la Covid m’a fait prendre conscience d’un enfermement trop important et d’un manque de connexion à la nature. Les conditions d’exercice à l’hôpital se sont tendues. Les étés en ville avec les chaleurs devenaient insoutenables… J’en ai encore des sueurs froides ! (rires) Je sentais que j’avais besoin d’autre chose. »

Céline, avec son conjoint à la retraite, commence à imaginer s’installer ailleurs. D’autant que ses deux filles « ont quitté le nid », comme elle dit. Et le Nord-Aveyron paraît une évidence.

« Nous y sommes allés plusieurs fois en vacances. Nous avions notamment fait le tour des Monts d’Aubrac et étions tombés vraiment amoureux de ce territoire », explique-t-elle. « En plus, le côté moyenne montagne nous plaisait, pour les reliefs mais surtout pour mieux respirer grâce à l’altitude ! »

Un jour, en cherchant sur Internet, une maison dans un hameau de Florentin-la-Capelle leur plaît. La visite s’organise. Céline et son conjoint s’y voient bien, même s’il y a des travaux lourds de rénovation… Ils achètent !

Puis, ça va vite. Céline se lance un nouveau challenge : sage-femme libérale. On lui ouvre les bras. Elle installe son cabinet à la maison de santé du Carladez à Mur-de-Barrez. Aucun regret. Elle est ravie du lien qu’elle noue avec ses patientes. Pour se rendre au cabinet, exit le vélo, la voiture est obligatoire. Mais c’est loin d’être une tare ! « La beauté des paysages, la possibilité de voir des animaux, les couleurs qui changent… Tout cela me fait oublier le temps de trajet, c’est un régal ! », lance Céline.

Finalement, la ville ne lui manque pas. Les critères ne sont plus les mêmes. « J’ai adapté mon rapport aux loisirs. Je fais mon menu avec ce qui existe… Un super cinéma à Entraygues-sur-Truyère, du théâtre à Aurillac, de la randonnée dans le club de Florentin-la-Capelle : c’est une autre temporalité que j’apprécie », plaide-t-elle.

Avant de conclure : « Comme quoi, aimer la ville et vivre à la campagne, c’est compatible ! »